Le Domaine de la Morosière fut acheté aux héritiers du château en 1956 par la ville de Chatenay Malabry dans le 92 afin d’y organiser des colonies de vacances. Cet achat s’inscrivait dans le mouvement très partagé des communes de région parisienne qui activaient ainsi leurs actions sanitaires et sociales impliquées par le contexte d’après-guerre. Les colonies de juillet et août représentaient alors l’unique activité de l’année. Trente ans plus tard, la vétusté des lieux et l’ampleur des travaux nécessaires à la mise en conformité conduit à la fermeture définitive du château.
En 1987 la rénovation des communs débuta, encouragée par le projet de création d’une association gestionnaire des lieux. L’activité pouvait alors perdurer et se développer dans des conditions d’accueil optimales.
L’association s’est construite sur la base d’un projet patrimonial et socio-éducatif. Elle organise dans un premier temps « des Classes campagnes » et des centres de vacances et de loisirs pour les enfants de la région parisienne. Au fil du temps son rayonnement s’élargit et dans les années 2000 l’organisation des séjours concernent un grand quart nord/ouest de la France. Les équipes qui se succédèrent et les préoccupations environnementales grandissantes orientèrent le projet éducatif vers l’écologie et le développement durable. Dix ans après sa création l’association était reconnue au-delà des agréments par ses partenaires institutionnels.
En 2013 et après être séparée du château, le Domaine est mis en vente par la mairie de Chatenay-Malabry qui perdait, lentement, l’usage et l’intérêt initial de l’acquisition de ces lieux.
Les élus de la Communauté de Communes de la Région de Chemillé s’intéressèrent rapidement au Domaine et à son projet en pleine expansion. En janvier 2014 avec, le soutien de la région Pays-de-Loire et l’obtention de réserves parlementaires, le Domaine est acheté et l’activité reprise en régie directe par la Communauté de Communes de la Région de Chemillé.
Ce changement donna un nouvel élan au Domaine désormais soutenu par l’ensemble des services de Chemille-en-Anjou. De nombreux travaux ont permis de diminuer l’impact écologique des bâtiments et de rénover les équipements éducatifs. La mutualisation des services a ouvert de nouvelles perspectives à l’activité. L’équipe a pu conforter et développer son projet d’accueil en s’inscrivant durablement dans l’éducation à l’écologie et au développement durable de proximité.